En voilà un bien méchant ! Vous en avez peut-être déjà entendu parler mais qu’est-ce que ça veut dire au juste ?
Encore appelé le « syndrome de la tête plate », la plagiocéphalie est en réalité une déformation crânienne qui amène à un aplatissement latérale, plus ou moins important, de l’arrière du crâne du nourrisson.
On parle de brachycéphalie lorsque l’aplatissement est central.
Les os du crâne du bébé de moins d’un an sont encore très souples et malléables. Une mauvaise position de la tête régulière et prolongée peut alors favoriser ce trouble.
Bien que les conséquences de cette malformation soit principalement d’ordre esthétique, il arrive dans de très rare cas qu’il y ait des complications plus sérieuses (neurologiques, cognitives ou posturales).
Si j’ai décidé de faire un zoom sur ce sujet, c’est que j’y ai été confrontée à titre personnelle et que j’aurais aimé pouvoir avoir plus de conseils en amont afin d’éviter quelques erreurs (notamment en matière de choix du matériel de puériculture) et ainsi éviter à mon fils ainé de subir aujourd’hui les désagréments esthétiques qui subsistent.
Comme quoi, c’est souvent le cordonnier le plus mal chaussé…
Il a aujourd’hui 12 ans et refuse de couper ses cheveux trop courts. Il reste un peu complexé par ce crâne qui n’est pas tout à fait rond.
Quelles sont les causes de la plagiocéphalie ?
On peut distinguer 2 grands types de causes : la plagiocéphalie dite positionnelle et celle qui serait plus d’autre fonctionnelle.
En effet, une des causes de ce trouble est le torticolis congénitale qui peut avoir des origines multiples et qui se traduit par une grande difficulté, voire une impossibilité pour le bébé de tourner sa tête dans un sens ou dans un autre. Dans ce cas, il sera important d’en parler à votre médecin ou pédiatre afin d’en déterminer la cause et d’envisager un traitement adapté si besoin.
Pour ce qui est de la plagiocéphalie positionnelle, elle peut exister dès la naissance et avoir pour origine une malposition intra-utérine, une grossesse multiple ( en lien avec un espace plus restreint dans l’utérus), un accouchement ayant nécessité les forceps par exemple ou encore un cordon autour du cou au moment de l’accouchement.
Astuces pour réduire le risque de plagiocéphalie
Tout d’abord, étant une fan absolue de l’ostéopathie, je ne peux que conseiller à toutes les mamans d’emmener leur(s) bébé(s) faire une consultation dès les 1eres semaines ( et au passage d’en profiter pour faire elles aussi une petite séance !). Cela peut vraiment aider à dénouer certaines crispations liées à la grossesse ou à la naissance et ainsi permettre au bébé de mieux mobiliser sa tête.
Quelques trucs & astuces au quotidien pour éviter que le bébé adopte de mauvaises positions :
– le portage à bras, en écharpe ou dans un porte-bébé physiologique est un excellent outils de prévention
– Mettre son bébé sur le dos sur un plan plat et ferme, type tapis d’éveil (sans arches au-dessus de la tête), de manière quotidienne permet de réduire le risque de manière importante.
– si bébé a tendance à tourner sa tête d’un seul côté lorsqu’il est allongé sur le dos, le positionner dans son lit, de manière à ce que la source de lumière (naturelle ou artificielle) soit du côté opposé afin de l’inciter à tourner la tête de l’autre côté.
On peut aussi alterner le sens du couchage dans le lit.
– placer quotidiennement le bébé, quelques minutes, sur le ventre lors de ses moments d’éveil (pas lors des moments de sommeil) permet de renforcer les muscles de son cou et de favoriser sa mobilité.
– Eviter les matelas ou transats à mémoire de forme qui empêche le bébé de mobiliser sa tête aisément (type Doomoo ou autre Cocoonababy).
Traitements des plagiocéphalies sévères
En dehors de la latéralisation sur le côté opposé au trouble (avec ou sans coussin adapté), dans certaines formes graves, il pourra être prescrit le port d’un casque moulé (appelé aussi Orthèse crânienne).
Bien que très contraignant, il reste aujourd’hui la seule de rattrapage des déformations sévères.
Plus il sera porté tôt, plus les résultats seront probants.
Toutefois, il est important de pouvoir déterminer en amont les réelles bénéfices/ risques de ce traitement afin de ne pas imposer à son enfant le port de ce casque alors que le trouble est mineur et peut encore être corriger de manière plus douce et naturelle.
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