Qu’est-ce qu’un spasme du sanglot?
Je voulais vous faire part d’un vécu très personnel mais qui, je pense, peut servir à beaucoup de parents. Comme 5% des jeunes enfants, mon petit bonhomme de 2 ans et demi est sujet aux spasmes du sanglot.
A la moindre contrariété, au moindre bobo, il se met dans un état « pas possible ».
Après un premier cri, il bloque sa respiration et finit par devenir pâle avec une coloration bleutée des lèvres.
Au fil des secondes, qui paraissent toujours être des minutes pour nous, son corps devient tout mou telle une poupée de chiffon et à chaque fois, on frôle la perte de connaissance.
Puis, d’un coup, il finit par reprendre une inspiration et par pleurer.
Après ça, il n’est pas rare qu’il soit pris d’un état de somnolence.
Cela fait maintenant plusieurs mois que ça dure, allant d’un épisode 1 fois par semaine, à 3 spasmes du sanglot par jour. C’est d’ailleurs le cas depuis le début du confinement. Je pense que les contrariétés sont plus fréquentes en cette période et c’est sa manière à lui de réagir à ce stress que nous vivons tous.
Si je vous en parle aujourd’hui, c’est que les premières fois où cela s’est produit, comme beaucoup de parents, nous avons paniqué. Nos 2 grands se mettaient à hurler, craignant toujours le pire pour leur petit frère.
Nous avons le privilège d’avoir un grand père médecin, que nous avons pu appeler immédiatement pour avoir son avis de docteur et se sentir rassurés. Mais tout le monde n’a pas cette chance !
Aujourd’hui, même si chaque épisode reste toujours impressionnant et anxiogène, nous les vivons plus sereinement.
Il faut savoir que les spasmes du sanglot avec ou sans perte de connaissance, bien que très impressionnants, ne sont pas graves.
Ils apparaissent rarement avant 6 mois et ont tendance à disparaître entre 4 et 7 ans, avec un pic d’apparition vers 2 ans.
Même si elles sont souvent associées à une colère, elles restent totalement involontaires.
Que faire lorsqu’un enfant fait un spasme du sanglot?
Il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire, si ce n’est rassurer et consoler votre enfant à l’issu de la crise, sans pour autant céder à l’objet de la colère initiale.
Il est parfois conseillé de souffler un peu dans le visage de l’enfant ou de lui mettre un peu d’eau sur le visage.
Pour ma part, je ne suis pas convaincue de l’intérêt de ces méthodes. Cela n’a jamais eu aucun effet sur mon fils.
Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut en aucun cas secouer son enfant lorsqu’il faut un épisode de spasme du sanglot. Les conséquences peuvent être très graves.
Parfois, les enfants nécessitent d’être supplémentés en fer, ce qui diminuerait, pour certains, la fréquence des spasmes du sanglot.
C’est pourquoi, il est primordial d’en faire part à votre médecin lorsque vous vous rendez en consultation.
Si ça arrive avant l’âge d’1 an et qu’il y a eu perte de connaissance, il est urgent de consulter, voire même d’appeler le 15 (SAMU).
Il sera, dans un premier temps, important d’écarter tout autre cause plus grave.
Une fois, le spasme du sanglot identifié, vous allez apprendre, au fil du temps, à réagir de manière adaptée sans paniquer.
Et n’oubliez pas de prévenir les grands-parents, la famille, la nounou ou la crèche que cela peut se produire afin, qu’eux aussi, puisse réagir le plus sereinement possible lors d’un épisode de spasmes du sanglot.
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